Le déroulement de la rhinoplastie ?

Réalisée en clinique, sous anesthésie le plus souvent générale, la rhinoplastie comporte des temps successifs communs à la plupart des interventions chirurgicales :

  • Préparation en chambre avec jeûne d’au moins 6 heures, prémédication.
  • En salle d’opération :
  • Préparation à l’anesthésie générale
  • Opération chirurgicale : désinfection de la face et du nez, anesthésie locale complémentaire, incisions intranasales, exposition des parties à modeler, corrections des déformations osseuses et cartilagineuses, régularisation finale, finitions avec sutures et pansements internes et externes.
  • Réveil de l’anesthésie.
  • Salle de réveil : surveillance par une infirmière pendant environ 1 heure et demie puis retour en chambre avec repos « au frais »
  • Après l’opération qui aura duré environ une heure trente, le patient pourra parfois rejoindre son domicile le soir même de l’intervention (chirurgie ambulatoire) mais, dans la plupart des cas, 24 heures d’hospitalisation sont souhaitables pendant lesquelles le chirurgien contrôlera la qualité des suites opératoires immédiates et renouvellera ses recommandations post opératoires.

Quelle anesthésie est utilisée ?

Dans tous les cas, il vaut mieux laisser le chirurgien pratiquer selon son expérience.

  • L’intervention est habituellement réalisée sous anesthésie générale apportant le confort pour le patient et laissant le chirurgien travailler dans le calme et la sécurité.

Pour éviter le saignement qui pourrait gêner l’intervention, une anesthésie locale complémentaire est effectuée avec un produit vasoconstricteur.

  • Dans certains cas, une anesthésie locale peut être envisagée soit pour certains patients capables de la maîtriser soit lorsque le geste est limité et bien contrôlé. Dans cette situation, le patient entend et voit tout. Pour éviter cette perception qui pourrait apparaître comme « agressive », très souvent « une potentialisation » (réalisée à l’aide médicaments injectés par voie veineuse) est adjointe à l’anesthésie locale. Le patient sera alors en « demi-sommeil ».

Par où passe-t-on pour opérer le nez ? Y a-t-il des cicatrices

L’opération est presque toujours réalisée par une voie dissimulée, dite voie endonasale où les cicatrices sont cachées à l’intérieur des narines ; plus rarement dans les cas vraiment difficiles (chirurgie d’une pointe nasale délicate, nez dévié, rhinoplasties secondaires…) peut s’imposer une voie dite « externe » entraînant une petite cicatrice au niveau de la columelle parfois visible lorsque l’on regarde le nez par en-dessous.

Il faut ensuite exposer les structures à corriger, de manière à les voir correctement. On effectue pour cela un décollement des tissus mous qui tapissent le squelette nasal dont l’architecture est à modifier.

L’intervention se termine par la fermeture de ces incisions avec du fil résorbable.

Qu’est-ce que vous faîtes pour changer la forme de la pointe du nez ?

Il s’agit souvent du moment le plus délicat de l’opération. Le chirurgien va modeler les structures cartilagineuses dont la forme et les dimensions vont conditionner la projection et la forme du lobule.

  • S’il faut réduire la taille des cartilages, comme dans le cas du nez de Cyrano où les cartilages sont très saillants sous la peau, une partie soigneusement sélectionnée des cartilages sera enlevée. Dans d’autres cas, on effectuera des fragilisations des cartilages pour diminuer leur résistance et leur effet-ressort. Enfin, pour affiner la forme de la pointe, il est parfois nécessaire de rapprocher, par des points de suture, les 2 cartilages qui la composent.
  • Parfois, des greffons de cartilages seront nécessaires pour donner à la pointe un modelé plus harmonieux. Ces greffons seront prélevés directement dans le nez au niveau de la cloison ou plus rarement au niveau du cartilage de l’oreille sans aucune conséquence perceptible, ni esthétiques, ni fonctionnelle.

Une fois le modelage de la pointe effectué, et après une éventuelle correction de la cloison nasale, l’intervention s’intéressera à la correction du nez osseux.

Comment enlevez-vous la bosse du nez ?

Deux conceptions techniques très différentes doivent être distinguées pour réduire la hauteur du nez : soit on « décapite » la bosse, soit on « l’enfonce ».

  • Les techniques qui enlèvent la bosse vont utiliser soit une râpe soit un ciseau à frapper. Cette résection de la bosse osseuse du nez va être à l’origine d’un aspect en « toit ouvert », c’est à dire qu’il va se créer un espace entre les 2 os propres du nez conférant au dos du nez un aspect plat en tremplin de ski. L’harmonisation du nez va alors nécessiter de couper les os du nez au niveau du plan facial pour permettre d’impacter les deux volets osseux sur la ligne médiane et reformer une arête nasale fine et régulière.

De nombreux artifices techniques complémentaires existent pour harmoniser le profil, notamment avec l’utilisation de greffons osseux ou cartilagineux, afin de parfaire le résultat ou éviter l’apparition secondaire d’irrégularités.

  • Les techniques qui « enfoncent » la bosse sont actuellement d’usage moins courant. Leur principe est de conserver une arête du nez qui n’aurait pas de défaut majeur. Ces techniques évitent le risque d’irrégularités du dos du nez puisque, ici,
    seule la base d’implantation du nez est coupée ; puis la pyramide nasale est enfoncée comme un glaçon, ce qui fait disparaître la bosse et diminue la hauteur de la ligne de profil du nez ; en même temps, la largeur de la base du nez sera réduite d’autant.

Le chirurgien choisira, en fonction de son expérience, la technique la plus adaptée.

Je ne voudrais pas qu’on voit mes narines !

Beaucoup de patientes craignent d’avoir les narines de « Peggy la cochonne ». Cette circonstance se rencontre en fait rarement.

Elle pourrait survenir lors de grandes réductions du nez avec une pointe trop remontée qui découvrirait trop les narines. Le projet pré-opératoire doit tenir compte des narines et, le cas échéant, comporter un temps de correction narinaire.

Dans certains cas, en fin d’intervention, des narines trop larges peuvent justifier une plastie narinaire de réduction, conduisant à de toutes petites cicatrices au coin des ailes du nez.

Toutefois, cette intervention correctrice des narines peut également parfaitement être réalisée sous anesthésie locale ultérieurement.

L’aspect de nez en « prise de courant » sera ainsi évité sans séquelles.

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